Foncalada - Centro Prerrománico Asturiano

Ce monument, seul témoignage de l´architecture hydraulique du Haut Moyen-âge, est l´élément le moins connu du héritage  architectural du Royaume des Asturies. La première mention documentaire date de la fin du XIe (1096) et atteste de sa présence comme repère topographique.

Le monument a été abondamment recouvert d´inscriptions, dont seule la principale reste lisible, sur la façade du temple. L´analyse du tracé des lettres, très similaires à celles de San Tirso d´Oviedo, permet de situer la construction dans la première moitié du IXe siècle.

Nous y trouvons les trois éléments constitutifs de ces monuments: le bassin, l´édicule et le canal, tels qu´ils ont été découverts lors des fouilles effectuées dans les années 90 qui rendent à la construction sa monumentalité grandiose.

Le bassin est formé d´énormes dalles calcaires, soigneusement appareillées, et délimitées sur les côtés par deus alignements muraux. Si la largeur intérieure est de quatre mètres, la longueur totale n´a pas pu être établie; elle dépasse toutefois les quatorze mètres selon la configuration actuellement mise au jour. Deux marches d´escalier disposées à côté de la façade principale du petit temple permettent d´accéder à l´intérieur.

L´édicule lui-même (le petit temple) est un bâtiment trapézoïdal, d´environ 4x3 mètres et d´un peu plus de 4 mètres de haut. L´appareil en pierres de taille à la forme allongée a des joints extrêmement fins de mortier calcaire. Sur les façades Est et Ouest, deux arcs de pierre en plein cintre, à corde unique. À l´Est, l´arc se prolonge vers l´intérieur sous la forme d´une voûte qui recouvre une chambre intérieure de 2´50 mètres de hauteur maximale.

Le canal d´approvisionnement n´a été que partiellement exhumé. Il est formé par un important caisson de blocs calcaires presque cyclopéens, qui s´emboîte dans la façade arrière de l´édicule. La coïncidence des modes de construction et l´uniformité des dimensions de la loge intérieure du petit temple et de l´intérieur du canal indiquent clairement qu´il s´agit d´ouvrages simultanés.

La provenance de l´eau reste inconnue et il a été impossible à ce jour de déterminer s´il s´agissait d´un affleurement proche ou  de la canalisation d´un écoulement d´origine lointaine.